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Rappelant la devise républicaine de la France, « Liberté Égalité Fraternité », ce site se donne pour but de rappeler les symbole de la 5e république, d’en expliquer les concepts, de comprendre leur signification et d’évaluer leur respect dans la société politique, culturelle et sociale d’aujourd’hui.

Avec le marasme politique dans lequel se trouve actuellement la France, je voudrais rappeler les préceptes de la Constitution de 1958, déclarée lorsque le Général de Gaulle était le président de la République Française. En effet, cette Constitution a institué la 5e république de la France dans un contexte tendu d’après Seconde Guerre mondiale (1939-1945) et durant la Guerre d’Algérie (1954-1962).

La Constitution de 1958

Rédigée par le Général de Gaulle et Michel Debré, la Constitution de 1958 instaure les valeurs de la Cinquième République, notamment avec la définition de :

devise-liberté égalité fraternité-marianne

  • La langue de la République : le français
  • L’emblème national : drapeau Bleu-Blanc-Rouge
  • L’hymne national : « la Marseillaise »
  • La devise républicaine : « Liberté, Égalité, Fraternité »
  • Un principe de gouvernement : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple

Cet article essentiel de la Constitution de 1958 découle de plusieurs siècles de gouvernance de la France sous le régime de la République. Ce principe de rassemblent autour d’un nouveau pouvoir a été réalisé pour la première fois en septembre 1792, 4 ans après la Révolution Française, pour remplacer la Monarchie, principe de gouvernement d’un roi de droit divin.

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen

La devise de la constitution 1958 « Liberté, Egalité, Fraternité » trouve donc son origine dans la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » dans lequel il est stipulé que chaque personne :

  • Art 1. : Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. Art. 2. : Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.

  • Art. 4. : La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen - Musée Carnavalet - Paris (France)

  • Art. 6. : La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

  • Art. 7. : Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la résistance.

  • Art. 11. : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

  • Art. 12. : La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

  • Art. 13. : Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

  • Art. 16. : Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.

  • Art. 17. : La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

Dans ces extraits de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 », on retrouve des notions essentielles de Liberté (art1, art2, art4,…), d’Egalité (art1, art2,  …) et de Fraternité (art4, art6, …).

Ainsi, la Déclaration avait instruit les principes moraux tandis que la Constitution de 1958 donne à ceux-ci une réalité politique pour en faire les principes inaliénable de la Ve République.